Amplitude et équilibre - gym prévention arthrose

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La souplesse

Rester souple, une nécessité absolue

Rester souple, une nécessité absolue

 

La souplesse, voici une qualité musculaire que chacun devrait prendre en compte tout au long de la vie, du début à la fin.

Je vais dans cet article vous faire part de la façon dont l’enraidissement des articulations, des muscles et des fascias s’installent progressivement au cours de l’existence, pourquoi ce phénomène, quelles sont les effets délétères innombrables pour le corps et toutes les solutions que la méthode Antalgym a mis au point pour répondre à ce fléau.

Si notre force musculaire, l’apprentissage de nos mouvements, notre adresse se développent dès le début de l’existence, jusqu’à un âge avancé de notre vie, pour finalement se dégrader, ce n’est pas le cas de l’élasticité musculaire qui se perd dès les premiers jours de l’existence et ne cesse de décroître jusque à la fin de la vie. Cette perte de souplesse ne se récupèrera jamais spontanément si l’on ne la travaille pas de façon spécifique.

Nous naissons extrêmement souple mais dès le début de la vie beaucoup de nos mouvements ont déjà perdus de l’amplitude. J’ai pu remarquer en tant que kinésithérapeute combien les jeunes enfants étaient déjà très enraidies, certes de façon très inégale et très injuste d’un enfant à l’autre. Quoi qu’il en soit le phénomène a commencé et il va falloir le prendre en compte le plus rapidement possible.

 

 

Avant d’envisager toutes les conséquences fâcheuses de l’enraidissement musculaire sur notre santé, je vais essayer de vous expliquer comment cet enraidissement progressif se mets en place et pourquoi.

 

Tout d’abord, il faut savoir que la perte de souplesse se fait à notre insu au fil du temps, jusqu’au jour où les problèmes douloureux arrivent et nous constatons alors que nous avons perdu beaucoup d’amplitude et de confort dans nos mouvements. 

 

Cette perte de souplesse se fait de façon insidieuse car le corps, très malin, est tout à fait capable de s’adapter à son enraidissement progressif, et nous arrivons presque toujours à nos fins lorsque nous souhaitons faire un mouvement. 

 

Définition : un mouvement souple est celui qui amène une articulation ou une suite d’articulations dans une amplitude physiologique maximale, sans douleurs et sans compensations. La compensation est le moyen que le corps utilise pour aboutir à son action lorsque que le mouvement est freiné dans son amplitude physiologique par un enraidissement qui empêche celui-ci. 

 

 

 

Des exemples ou vous allez sans doute vous reconnaître

 

  • Avec une raideur sur l’arrière des cuisses, lorsque nous devons nous pencher en avant pour ramasser un objet de façon instinctive, nous plierons les genoux pour se faire. Cette flexion des genoux sera de plus en plus importante au fur et à mesure de la rétraction des muscles postérieurs. Seule l’analyse du mouvement correct pourra nous faire prendre conscience de cette raideur.

Le mouvement correct étant l’addition de l’élasticité équilibrée entre les mollets, les ischios, les fesses et le dos.

 

Attention : Une personne très souple de la chaine mécanique postérieure des membres inférieurs pourra aisément aller mettre les mains à plat par terre sans solliciter la colonne vertébrale en flexion (dans ce cas, la rigidité de la colonne vertébrale peut passer inaperçue). De la même manière une capacité d’hyper flexion de la colonne vertébrale peut aboutir au même résultat masquant ainsi la raideur de la chaine mécanique postérieure des membres inférieurs. Quoi qu’il en soit, vous aboutirez au résultat souhaité inconscient de la raideur installée.

 

  • De la même manière, si nous devons nous retourner pour regarder derrière nous, nous solliciterons toujours la zone souple

 

Lorsque vous devez faire une marche arrière en voiture, vous allez solliciter différentes zones de la colonne vertébrale pour regarder derrière vous. Ainsi vous solliciterez la zone cervicale ou le reste de la colonne vertébrale suivant que tel ou tel zone est restée souple. Si ce n’est pas le cas, vous ferez votre marche arrière au rétroviseur. Quoi qu’il en soit, vous aboutirez au résultat souhaité sans réagir à la raideur installée.

 

  • Si vous avez du mal à attraper un objet placé trop haut par un enraidissement des épaules, vous prendrez un escabeau ou alors vous placerez les objets plus bas mais toujours sans réagir à l’enraidissement des épaules.

 

  • De même N’est-il pas mieux de travailler la souplesse des hanches et des genoux ainsi que son équilibre plutôt que de s’asseoir en s’aidant des mains pour plier sa jambe afin d’enfiler un pantalon, des chaussettes ou même plus tard encore de demander l’aide d’une tierce personne.

 

On pourrait ainsi trouver de nombreux autres exemples.

 

La souplesse est une qualité musculaire que nous n’aimons pas travailler contrairement à la musculation ou l’endurance, car ce travail en plus d’être parfois désagréable ne retient pas l’intérêt des personnes dans la mesure ou sa diminution dans les premières années de la vie ne nous perturbe pas dans notre activité quotidienne, comme nous venons de le voir dans les exemples précédents. Mais il faut savoir qu’il est beaucoup plus facile de maintenir une souplesse plutôt que de la récupérer, même si cette récupération reste toujours possible quel que soit l’âge et la perte de celle-ci.

 

 

 

 

 

Étudions les causes principales de l'enraidissement musculaire.

 

 

Le premier principe que je vais évoquer pour la compréhension de la suite de mon propos est une règle générale. Tout tissu musculaire, fascial, articulaire se rétracte dans la mesure où il n’est pas sollicité dans sa capacité maximale d’allongement lors d’un mouvement. 

Ceci a deux conséquences majeures, la perte de souplesse et l’atrophie musculaire, ce qui explique d’emblée pourquoi à un âge avancé de la vie, ayant perdu notre souplesse, nos muscles s’affaiblissent par l’atrophie, et lorsque nous y ajoutons les douleurs nous expliquons la diminution d’activité qui ne fait qu’accentuer le phénomène.

 

De façon un peu extrême, mais pour illustrer mon propos, je prendrais l’exemple de l’articulation du genou mise sous plâtre en extension pendant une longue période. Au sortir de l’immobilisation, les muscles, fascias de la cuisse et la péri articulation antérieure du genou se sont rétractés car jamais sollicités vers l’allongement pendant l’immobilisation, limitant ainsi de façon parfois considérable la flexion du genou. Fort heureusement, un travail d’étirement progressif de ces muscles va permettre la récupération de la mobilité. Il est bien évident que si nous restions longtemps sans récupérer cette souplesse, il serait beaucoup plus compliqué de la retrouver. Le même phénomène se produit, lorsque dans notre vie quotidienne nous n’amenons jamais nos articulations et nos chaine mécanique dans l’amplitude complète du mouvement possible. Plus cette prise en compte est précoce, plus la récupération est facile.

 

Nous allons considérer de façon séparée tout d'abord la souplesse articulaire et la souplesse musculaire et après nous travaillerons sur la chaîne mécanique et aborderont la souplesse des fascias.

 

L’amplitude maximale des articulations dans toutes les directions est parfaitement connue. Nous n’allons pas les détailler dans cet article. Globalement, toutes les articulations du corps s’enraidissent au fil du temps dans toute ou partie des plans de l’espace. Mais ceci de façon très inégale en fonction des mouvements de notre vie quotidienne.

Ainsi, la flexion des genoux sera plutôt bien maintenue car nous avons fréquemment l’occasion de nous accroupir ou de nous mettre à genou sur les talons. De la même manière les femmes mettent plus facilement les mains à hauteur dans le dos que les hommes car elles attachent quotidiennement leur soutien gorges, jusqu’au jour où cela deviendra difficile, elles attacheront le soutien-gorge par devant avant de le retourner, autre exemple d’adaptation du corps à sa difficulté de mouvement. 

La vie actuelle nous amène en position assise durant une longue période en cours de journée (repas, voiture, travail…) ajouté à une position fœtale durant le sommeil, les hanches vont ainsi être de façon prépondérante en flexion. Ceci entrainera une rétraction des muscles fléchisseurs et des tissus antérieurs du bassin, limitant le mouvement vers l’arrière de la cuisse. Celui-ci ne pourra se faire que par une bascule vers l’avant du bassin associé à une augmentation de la cambrure. La encore nous faisons face à un phénomène de compensation à l’enraidissement.

En conclusion, les tissus périarticulaires et les muscles vont se rétracter dans le sens du mouvement le plus fréquemment exécuté, limitant par la même le mouvement antagoniste. 

 

Sans vouloir rentrer dans l’intimité physiologique et chimique du muscle, il faut malgré tout savoir que la contraction musculaire se fait par l’augmentation de l’interpénétration des filaments d’actine et de myosine au niveau des myofibrilles, l’allongement du muscle se faisant par la diminution de cette interpénétration. L’hypertonicité musculaire liée au stress, aux émotions, au rythme accru de la vie moderne va contribuer à l’interpénétration permanente des filaments d’actine et de myosine, ce qui amène à un raccourcissement spontané progressif du muscle au repos.

Ceci explique notre position de sommeil ou l’on mettra nos muscles les plus raide en position courte.

On comprendra la sensation de raideur au réveil avec un besoin de s’étirer en ouverture.

Il faut savoir aussi que ces myofibrilles, les fibres musculaires et le muscle lui-même, sont entourés de tissus conjonctifs qui viennent d'une part, créer des zones d’ancrage des différentes fibres, mais viennent également donner de la solidité au muscle. Ce tissu conjonctif pour être élastique l’est cependant beaucoup moins que la fibre musculaire. Je reste convaincu que c'est bien ce tissu conjonctif qui par sa rétraction vient fixer la Raideur de façon progressive du mouvement. Or ce tissu conjonctif parcoure le corps dans sa totalité sans interruption, ce qui explique que toutes les parties du corps sont interconnectés et dépendent les unes des autres, dans le mouvement, d’où la nécessité d’un travail global des postures.

 

Les choses importantes à retenir, sont d’une part que le muscle évoluera vers sa position de rétraction pour le confort, et que de ce fait son environnement conjonctif va également se rétracter. Voilà aussi pourquoi l’enraidissement musculo-fascial s’installe progressivement à notre insu.  

 

Expliquons à présent pourquoi le phénomène de rétraction une foix démarré ne peut que s’accentuer :

 

Dans notre vie quotidienne, nous n’irons jamais au bout de l’amplitude maximale car, du fait de la rétraction, celle-ci serait inconfortable et douloureuse.

 

Prenons un exemple : lorsque vous vous penchez en avant, si vous êtes raide vous plierez vos genoux pour atteindre le sol avec les mains, pour rester dans un confort de mouvement et éviter la douleur.

De part ce contexte, la raideur ne peut que s’accentuer pour la raison suivante :

 Imaginons que genoux tendus, si la douleur sur l’arrière des jambes liée à l’étirement apparaît lorsque la pointe des doigts est au sol : Inconsciemment, vous plierez vos genoux à quelques centimètres du sol afin d’éviter la douleur. Comme le muscle ne sera jamais sollicité dans son amplitude maximale sur ces quelques centimètres, les fibres musculaires et les fascias vont continuer de se rétracter dans cette zone d’amplitude. Ainsi, le muscle perdra de façon progressive et continue de sa capacité d’allongement tout au long de l’existence.

 

On pourra constater de la même façon l’enraidissement du muscle quadriceps et de la peri-articulation antérieur du genou si on ne sollicite pas régulièrement la flexion totale du genou, talon au fesse, hanche en extension.

 

Vous aurez compris que pour des raisons de confort, de sécurité et de non douleur le mouvement ne se fera pas dans la totalité de sa capacité d’allongement physiologique et c’est ainsi que la raideur s’installe. Ceci sera vrai pour l’ensemble des mouvements sollicitant une ou plusieurs articulations dans une chaine mécanique. 


 

Étudions à présent les chaines mécaniques fonctionnelles dans les mouvements combinés :

 

Prenons comme exemple une situation où je veux me retourner pour regarder derrière moi.

  • La norme voudrait que l’on sollicite les yeux, la colonne cervicale, dorsolombaire, le bassin, les membres inférieurs, en rotation de façon harmonieusement repartie.
  • Si parmi celles-ci, pour des raisons locales, une zone s’est enraidie, nous solliciterons toujours les zones restées souples, sans nous en rendre compte. Ainsi, la zone raide reste enraidie, sachant qu’a terme les zones souples finiront elles aussi par perdre de l’amplitude.

Au final, certaines personnes enraidies dans l’ensemble de la chaine mécanique feront un demi-tour pour regarder derrière elles. (la encore, adaptation ultime du corps à sa perte de mobilité)

 

Prenons maintenant l’articulation dans un contexte global de chaine mécanique (ensemble de plusieurs articulation pris dans un même mouvement fonctionnel).

L’amplitude physiologique de l’articulation de la cheville en flexion est de 40° (a verifier) genou fléchi. Si nous mettons cette articulation en suite mécanique avec le genou allongé, elle perd la moitié de son amplitude, de par la diminution d’élasticité des jumeaux (muscles du mollet). Si nous la mettons en chaine mécanique avec un genou allongé et une hanche fléchie, elle perd la quasi-totalité de sa mobilité en flexion de par la rétraction des fascias postérieurs. D’où l’intérêt de travailler la souplesse en posture global (3 photos differentes)

 

On peut faire la même démonstration sur la perte de souplesse du poignet en flexion extension ou des doigts suivant le positionnement de l'épaule ou des cervicales 

 

En conclusion, sans être assoupli, un muscle, un fascia ou une chaine mécanique, ne peuvent que poursuivre leur enraidissement, rendant le mouvement difficile et douloureux au fil du temps.

 

Pour Antalgym, une difficulté de mouvement ne doit pas se régler par le renforcement des muscles agoniste mais bien par l’assouplissement des muscles antagonistes

Il est bien évident que n’importe quel mouvement articulaire se fera d’autant plus facilement qu’il n’est pas freiné ou arrêté par la raideur des muscles opposés.

Si vous êtes raide au niveau de votre chaîne postérieure, quel que soit la force de vos abdominaux, vous n’arriverez jamais à faire l’équerre et il suffira simplement de bien étirer toute la chaîne postérieure pour n’avoir qu’une nécessité peu importante de contraction des abdominaux pour arriver à faire l’équerre.

Grace à cet exemple et d’autres que l’on pourrait prendre, on pourra démontrer qu’il sera beaucoup plus important, pour faciliter le mouvement, de l’assouplir plutôt que de le muscler.

 

 

Voyons maintenant les conséquences de l’enraidissement progressif qui sont nombreuses

 

Conséquences au plan mécanique

 

Au plan mécanique, en dehors de la perte de notre bien être dans les mouvements de notre vie quotidienne, les articulations souffriront d’arthrose principalement au niveau de la colonne et des membres inférieurs et nos muscles de tendinite principalement au niveau des membres supérieurs.

 

J’ai déjà expliqué le mécanisme d'apparition de l'arthrose dans un article que vous retrouverez sur le site antalgym, mais je vais vous refaire un petit résumé ici.

En dehors des causes génétiques ou des causes biochimiques au niveau du cartilage lui-même, l'arthrose apparaît au plan mécanique pour 2 raisons essentielles :

- la première est une désaxassion physiologique de l'articulation lié à une rétraction asymétrique des muscles et la 2e est dû à un excès de rétraction et de tension de l’ensemble des muscles périphériques de l’articulation, qui enchâsse les os l'un dans l'autre et augmente le frottement lors du mouvement, favorisant ainsi l'usure du cartilage, les 2 phénomènes pouvant être d'ailleurs combinés.

 

 Prenons par exemple l'articulation de la hanche, le fémur venant s'articuler avec le bassin. Physiologiquement en position debout, le fémur est vertical et le bassin est horizontal, ce qui donne un axe articulaire bien précis au niveau de la coxo-fémorale, dans ce contexte, les surfaces articulaires sont pleinement en contact en position debout. Imaginons à présent la rétraction des muscles fléchisseurs de hanche qui vont entraîner le bassin en antéversion et désaligner l’articulation entre le fémur et le bassin, dans ce contexte nous aurons à faire à un déséquilibre asymétrique des muscles, l’appui se fera de façon plus importante sur l’arrière de l’articulation, d’où une usure prématurée de cette zone. Cette usure pourrait être augmentée si les muscles postérieurs du bassin, les grands fessiers entre autres, se tendent et se contractent pour empêcher cette chute en avant, et cette contraction créera un enchâssement supplémentaire du fémur dans le bassin qui viendra augmenter cette usure, par la rétraction de l’ensemble des muscles périphériques de la hanche. On est sur une mécanique évidente de l’apparition à terme de l’arthrose de la hanche (coxarthrose).

 

La désaxassion en hyperlordose des vertèbres lombaires associé au tassement seront aussi à l’origine de leur arthrose.

 

En dehors de l’arthrose, la perte de souplesse pourra entrainer des tendinites :

Au niveau de l’épaule, les mouvements prédominants en force se font vers la fermeture, ceci entrainera une antéposition de l’épaule par la rétraction des muscles antérieurs. Si nous y associons une cyphose dorsale entrainant l’omoplate en dehors et en avant, dans ce contexte les mouvements latéraux du bras se feront dans une désaxassions des tendons de la coiffe des rotateurs entrainant à terme une inflammation voire même une rupture. L’articulation, par sa désaxassion, souffrira également d’arthrite. Tout travail postural d’assouplissement vers l’ouverture de l’épaule sera préventif ou curatif à ces problèmes.

 

Enfin, pour nous, les crampes trouvent une de leur origine dans la rétraction musculaire.

En effet, dans un contexte de rétraction musculaire associé à un raccourcissement par une contraction, le muscle pourra se mettre en crampe par asphyxie, car la circulation intramusculaire s’en trouvera fortement diminuée.

La preuve, vous ferez passer une crampe en étirant le muscle concerné comme chacun le sait.

 

Conséquence au plan de notre morphologie 

 

Chacun pourra constater que nous perdons en taille à partir d’un certain âge, jusqu'à 15 ou 20 cm. Beaucoup attribuent cette perte de hauteur à un tassement discale, ce qui est en partie vrai, mais aussi à un manque de force des muscles érecteurs de la colonne vertébrale, ce qu’Antalgym conteste. En effet, s’il s’agissait de cela nous pourrions par simple traction au niveau de la tête retrouver tout ou partie de la hauteur perdue, faites-en l’expérience, il n’en ait rien. Pour Antalgym, c’est une évidence, cette perte de hauteur est due à l’augmentation des courbures vertébrales. Cette augmentation ayant pour origine la rétraction progressive des muscles et des fascias. Citons de façon non exhaustive les psoas iliaques, les muscles antérieurs de la cuisse, les para vertébraux lombaires (plus la corde d’un arc se raccourci, plus l’arc se cambre). Citons également la rétraction du diaphragme et de ses piliers, les muscles du rachis cervical postérieur mais aussi les muscles scalènes…

L’ensemble de ces muscles, par leur rétraction, aura tendance à nous tasser sur la verticale.

Vous pourrez faire référence à l’article sur la posture déjà présent sur le site.

 

La tête se déjette en avant et la cyphose dorsale augmente par le besoin impérieux d’expirer dans un contexte de non-relâchement des muscles inspirateurs. (Cf article sur la respiration) 

 

Au niveau de la main, la suprématie des muscles fléchisseurs des doigts par rapport aux extenseurs entrainera une attitude spontanée en fermeture de la main qui s’accentuera au fil du temps.

 

Au niveau du pied, la déformation des orteils sera, de façon flagrante, liée à une rétraction des muscles et de leur enveloppe. L’articulation métatarso-falangiène se déformera vers l’extension, tandis que l’interfalengiène proximale se déformera vers la flexion. Les orteils se retrouvent ainsi en griffe vers le bas sur leurs extrémités et tractés vers le haut à leur base. Ceci aura pour effet de raccourcir la longueur du pied, d’effondrer l’arche antérieur et de rendre difficile le port des chaussures. Ce phénomène est aggravé par le port de talons hauts. 

Nous rajouterons au problème des orteils que le port des chaussures et l’absence de mouvement vers l’écartement des orteils entre eux, provoquera une raideur articulaire ou entrainera une incapacité à écarter les orteils.

On pourrai simplement éviter ce problème si quotidiennement après la douche nous essuyons avec la serviette l’espace entre les orteils. Cf article sur le site.

 

En résumé, notre attitude morpho statique se dégrade sous l’effet de la rétraction musculo-aponévrotique. Tout travail en étirement préviendra cette dégradation.

 

 

Les conséquences au plan de la respiration. 

 

Les muscles inspirateurs comme tous les autres muscles du corps se rétractent et perdent de leur souplesse, comme l'expiration se fait par le relâchement de ces muscles inspirateurs, l’expiration s’en trouvera de plus en plus incomplète, nous aurons donc une quantité d’air stagnant qui augmentera de façon préjudiciable pour le bon fonctionnement cardiovasculaire, digestif…

Vous trouverez sur le site un article détaillé sur la respiration

 

En dehors des exercices spécifique à la respiration, afin d’améliorer ce phénomène, toutes les postures d’Antalgym se feront sur une expiration libre et complète.

 

Les conséquences au plan de l’équilibre

 

La raideur articulaire et musculaire associée à une rigidité, par la peur de tomber ne pourra à terme que limiter notre réactivité au déséquilibre, dans la souplesse. Les chutes se feront de façon lourde et massive et n’en seront que d’autant plus grave.

Vous pourrez vous référer à l’article sur l’équilibre, sur le site, pour éclairer ce paragraphe

 

Les conséquences au plan psychologique

 

Les mouvements de notre activité quotidienne se trouveront contraints par la perte d’amplitude et par les douleurs qu’elle entraine à terme. Ceci limitera notre activité et cette limitation ne fera qu’aggraver la situation.

Si nous y rajoutons Le stress, les émotions de la vie actuelle entrainant une hypertension musculaire, les incidences psychologiques en seront d’autant plus grandes. Ainsi s’installe un cercle vicieux qu’il faudra rompre le plus tôt possible.

 

 

Nous avons noté combien nos élèves après quelque mois de pratique d’Antalgym sont heureux de pouvoir refaire dans le confort et le bien-être certaines activités qui leur étaient devenues difficiles voire impossible. Il est bien évident que leur moral s’en trouve amélioré.

 

 

Après avoir vu les causes et les conséquences de l’enraidissement musculaire, voyons à présent comment maintenir ou retrouver sa souplesse.

 

 

Nos solutions :

 

  • La première solution serait depuis la naissance ou la petite enfance, d’amener de façon hebdomadaire, toutes les articulations du corps, chaines mécaniques et fascias dans leur amplitude maximale. Grace à ce travail préventif nous empêcherions les conséquences fâcheuses de l’enraidissement sur le système musculo-squelettique et d’autre fonctions du corps.
  • La deuxième solution sera de récupérer la souplesse perdue sachant que plus nous commençons jeune, plus le résultat s’obtiendra facilement. Bien entendu, nous pouvons à tout âge même avancé, gagner en souplesse et en confort.

 

Antalgym à mis au point une centaine de postures qui répondent à l’enraidissement de la quasi-totalité des muscles, fascias, chaines mécanique et articulations du corps.

 

Quesqu’une posture pour Antalgym ?

 

La posture est une position du corps, arrêtée dans son mouvement d’amplitude maximale. Pour être efficace :

  • Elle devra être effectué dans le bon axe physiologique du corps, en évitant toutes les compensations, ainsi ce seront les zones raides qui seront sollicités.
  • Elle devra être maintenue avec un ressentie douloureux supportable car c’est à ce moment-là que nous ferons lâcher la rétraction. Une posture non ressentie ne fera qu‘entretenir la souplesse sans la récupérer. Nous préférons agir sur la durée que sur la force d’étirement, limitant par la même la souffrance de l’étirement ainsi que les risques de déchirure. Toute douleur articulaire sera considérée comme anormale et demandera un réajustement de la posture.
  • Une respiration libre, inaudible et continue sera observée tout au long de la posture. Il sera souvent demandé de pousser l’expiration à son maximum.

 

La posture peut être 

  • Simple si elle concerne un mouvement dans un plan de l’espace, par exemple une inclinaison vertébrale. 
  • Combinée si elle concerne plusieurs plans de l’espace, par exemple une inclinaison, rotation, et flexion de la colonne vertébrale.
  • Globale, si elle concerne l’ensemble des articulations dans tous les plans de l’espace.
  • Analytique sur le travail des mains, pieds, respiration ou équilibre.

 

Une posture débute par la mise en place du corps et nous devrons aller lentement au bout du mouvement recherché afin de ne pas déclencher le reflexe myotatique.

 

Le moteur du maintien de la posture se trouve soit au niveau d’une contraction musculaire simple ou multiple, jusqu'à étirement ressenti des antagonistes, soit par le simple fait de la pesanteur. C’est la contraction des muscles agoniste du mouvement qui viendront étirer les muscles antagonistes au mouvement.

 

Pour étirer une ficelle, soit on tire de façon active aux 2 extrémités, soit on fixe une extrémité et on tire de façon active sur l’autre. Il en sera de même dans nos postures d’étirement où, soit chacune de 2 extrémités de la zone à étirer s’éloigneront l’une de l’autre de façon active soit nous maintiendrons fixe une extrémité, éloignant l’autre extrémité de façon active.

 

Nous serons particulièrement vigilent pour corriger tous les phénomènes de compensation que le corps met en place pour effectuer le mouvement malgré la raideur.

Exemple : Lorsque nous assouplissons une élévation du bras, il se produira une cambrure lombaire et une élévation du massif scapulaire que nous corrigerons de façon active.

 

A noter qu’a la pratique des postures, d’anciennes douleurs peuvent réapparaitre. Ceci est dû au fait que le corps avait réglé cette douleur par un phénomène de compensation. Comme Antalgym lève ces compensations, la douleur initiale peut parfois réapparaitre. Fort heureusement à terme, l’alignement articulaire et l’assouplissement viendront à bout de cette douleur.

 

La correction active et détaillée de toutes les mauvaises postions lors de la posture, en dehors de retrouver le mouvement juste, aura pour effet une bonne éducation posturale qui améliorera notre statique et nous donnera une conscience accrue de chaque partie du corps.

 

Par ailleurs, la posture aura pour effet de renforcer activement les muscles qui s’opposent aux zones enraidies, rééquilibrant ainsi le jeu agoniste antagoniste.

Vous aurez compris au travers de cet article la nécessité absolue de maintenir ou de retrouver son élasticité musculaire entendu que celle-ci se dégrade tout au long de l’existence à notre insu et qu’elle ne récupèrera jamais de façon spontanée.

La pratique régulière d’Antalgym se donne pour objectif entre autres le maintien et la récupération de la souplesse, ce qui de façon tout à fait démontré par l’expérience, limite les douleurs musculo-squelettiques et améliore les fonctions essentielles du corps.

On pourra rajouter que l’assouplissement et l’amélioration de la posture seront un atout indiscutable à l’amélioration des performances sportives et à la prévention des troubles musculo-squelettiques liés au sport.

En outre, les services de santé publique et de sécurité sociale devraient s’intéresser de près à l’enraidissement progressif du corps car les économies serait incommensurable s’il était pris en compte.

 

 

Définitions :

  • La rétraction consiste en un état de raccourcissement permanent d’un muscle ou d’un fascia limitant par la même sa capacité d’allongement physiologique maximale.
  • La contraction d’un muscle provoque un raccourcissement de celui-ci permettant un mouvement. Exemple :la contraction du biceps entraine la flexion du coude.
  • La contracture est une contraction permanente partielle ou totale d’un muscle suite à un effort inhabituelle ou prolongé, apparaissant le plus souvent dans un contexte articulaire défectueux.
  • Un muscle agoniste est celui qui provoque le mouvement
  • Le muscle antagoniste est celui qui le limite

Exemple : le biceps est le muscle agoniste de la flexion du coude et le triceps est l’antagoniste. Ce sera l’inverse lors de l’extension du coude.

  • Tissu conjonctif : tissu de soutien qui enveloppe de façon discontinue l’ensemble des muscles et des organes du corps humain. On le connaît également sous le terme d’aponévrose et de fascias.
  • Lordose : cambrure lombaire ou cervicale
  • Cyphose : arrondi de la colonne dorsale
  • Morphologie : attitude apparente du corps
  • Statique : position spontanée du corps

 

 

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